Il y a des coachings qui font naître des histoires bouleversantes. Je vous laisse découvrir le témoignage de Delphine, à lire comme une nouvelle. Ça monte crescendo et le dénouement m’a tellement touché.
Evacuation’s routine
Janvier 2016.
16h08. Sortie de bureau.
Bien plus tôt que d’hab’.
Depuis quelques jours, je sens qu’il va falloir que je fasse quelque chose de ma put*** de vie. Au plus vite.
Vital.
Les idées? J’en ai depuis des mois, mais ça ne règle rien. Action siouplé!
Chaque jour, je fais le don précieux de mon temps.
Chaque jour, certains en abusent. Me le gaspillent.
Sans vergogne.
Un pied hors du bâtiment, une larme coule sur ma joue.
Elle traine avec elle, toute la suffocation de la journée. J’arrive plus à respirer dans ce machin.
Pourtant, je les connais. Les travers de la pensée négative.
Insidieuse et mauvaise conseillère.
Je bosse à son sujet depuis plus de 5 ans. J’ai commencé à la comprendre petit à petit.
Sale garce!
Là, pourtant, elle a encore réussi à m’cueillir, et elle me berce doucement.
Attention, c’est une maligne. Elle vous fait croire qu’elle peut être rassurante.
“De toute façon, à quoi bon. La résignation est la meilleure des choses à faire”.
Après tout, quand tout vous tord le bide, pour que ça s’arrête, faut lui céder non?
Ne plus bouger, ne plus réfléchir.
Tel un poisson crevé.
Contradiction perverse.
Je renonce, je suis tranquille, je prends tout au premier degré, ça me permet de me trouver des excuses.
C’est illusoire, c’est le premier plan….
Mais ensuite….
Un pas, deux pas, trois pas, l’air extérieur libère des sanglots plus forts. Ça coule tout seul, purée!
Je longe le bâtiment très vite. Je veux récupérer ma voiture et surtout aller me mettre dans le noir.
Dans la pénombre de mon salon. Là, où plus rien ne m’agressera et où personne ne me manquera de respect.
Ça ruisselle le long de mes joues. Sans arrêt…
Est-ce un début de victoire sur moi? Un lâcher-prise?
Je rentre chez moi.
Le temps est doux en cet hiver et la lumière de mon salon m’agresse. Je tire les stores, je veux pouvoir me déliter tranquillement.
M****, on peut pleurer tranquille, oui!?
Tel un robot, je me rends dans la chambre du fond.
Je me déshabille.
Je me sens prise par un sentiment de honte. Je pleure parce que j’ai honte de me révolter.
Dans mes sanglots, c’est l’opposition, qui s’exprime.
“Je ne suis pas d’accord avec ce qu’on fait de moi. Je refuse d’être utilisée comme un objet.”
En fait, je pleure de colère. Le poisson n’est pas si mort que ça, il gigote.
Je suis dans une rage folle.
“Comment JE peux me laisser faire comme ça?”
Mais le processus de libération physique continue, et je pleure toujours, alors que j’enfile mon legging.
Je cherche ma brassière. Comme chaque fois, elle est pendue dans la salle de bain, et comme chaque fois, je la cherche.
Je remonte le couloir.
Chronomètre calé.
Que tout le monde aille se faire f****!
Je déroule le tapis de sol.
“J’ai la haine. Mais c’est de la colère ou du dépit?”
L’élastique, à côté du tapis.
“Ouais, c’est de la colère! J’en ai marre! Je suis toujours en colère. Pourquoi tout le monde se donne le droit de me foutre en colère?”
Les altères prêtes, sur la table.
“C’est vrai, m****, c’est quoi ta vie? C’est s’foutre en colère tout l’temps?”
Ah oui, de l’eau… Bouteille d’eau.
“Mais t’es conne ou quoi! T’as mis en route le radar de survie”.
“Oui, tu veux plus de ce qu’on te demande »
“Alors révolte toi, mais fais le bien. Maintenant!”
Je cours sur place.
Bras vers le haut.
Je suis incapable de dire si je suis fatiguée, tellement je fulmine. Je suis encore dans cette spirale négative. Rumination.
Je pleure de rage alors que je trottine, dans mon salon.
ELLE me l’a dit pourtant, y’a pas si longtemps : “Si tu t’éteins à travailler dans une branche, qui ne te permet plus d’être épanouie, offre-toi une seconde vie professionnelle. C’est important!!”
ELLE a raison.
Et je le sais.
1000 fois, je me le suis dit.
Squat sumo. 20 fois.
Y’a longtemps, j’ai entamé des choses pour réaliser mes rêves, et puis la vie a tout plaqué pour moi.
Gainage planche. 30 secondes.
“Remue-toi!”
Relâche. 30 secondes.
“Il faut le faire”.
Gainage planche. 30 secondes.
Mon corps se raidit comme du bois. Je ne tremble pas. Je suis tellement en colère que je me durcis comme la pierre.
“Change de vie bord**!”
“Fais le!”
“Arrête de dire que c’est la faute des autres!”
Je me raidis encore. Je serre tout.
J’ai envie de hurler de rage et de douleurs.
Mon boulot me rend dingue.
Je sens que je suis assaillie, que je ne supporte plus. Je me perds intellectuellement.
Floor cobra. Et je gaine le dos. Chiouuuu………….. Mon muscle ramasse. Demain, il aura mal.
ELLE a ajouté : “Tu devrais oser, on n’a qu’une vie. N’écoute pas les gens, qui ont peur de VIVRE leur vie. Libère toi!”
Trois, quatre, cinq. Punaise, ce que ça fait mal! Aaahhhhh!!!!!!!
Je me relève, je suis une guerrière.
Je ne saurai dire comment le lâcher-prise s’opère. Une histoire d’endorphines, qui clouent le bec au reste…
Je lance une play-list.
Celle que je balance à chaque fois que je suis dans ma hargne de la vie et qu’elle doit se transformer en moteur.
Je prends mes altères. Je les agrippe fort. Je souffle fort et net.
Au même moment raisonne : “The World is a vampire” de Smashing Pumpink’s.
12 fois.
Je me retourne, j’augmente le son. Et j’envoie.
“Cette fois, ça suffit. ELLE te fait confiance à ce sujet. Tu es rentrée pour faire ton sport. Go Ahead!!!”
ELLE, elle est là depuis plusieurs semaines, dans l’ombre. ELLE m’a écrit qu’elle était là. Et ELLE l’est vraiment.
“ALLLLEEEZZZZZZ!!!!!!!!!!!!!!!!!!”
Un, deux, trois.
“Envoie et Respire à fond”.
« Ca sera inutile de dire, que t’ as raté ta vie, si tu n’essaies pas de la changer. »
C’est comme ces garces de fentes, qui me font hurler de douleurs.
Je me cale bien. Pied gauche avant. “Proprioception”, qu’ELLE a ajouté gentiment.
“Gère tes mouvements, apprivoise l’espace”.
Poids vers le bas, dos droit.
Nirvana hurle “Hello, hello, hello, how low…. Hello, hello, hello, how low”
Inspiration profonde.
Je descends.
Je remonte.
Je descends.
Je remonte.
ELLE a raison. ELLE est si vive et positive. De la lumière se dégage d’ELLE. De la couleur. De l’espoir.
“Souffle à fond”, ELLE a dit.
Alors j’expire profondément.
Je gère mes mouvements.
Prodigy est dans son “Firestater” et je me déchire.
Je ruisselle littéralement.
Premier circuit fini.
Suivant!
Mes gestes sont assurés, et je me sens hyper stable.
J’ai de la force dans les jambes. Droite comme un roc.
J’enchaîne.
Je souffle beaucoup.
Cette séance est en train de me libérer.
Mes épaules se relâchent pendant les triceps extension.
Chaque fois, que je soulève les bras vers le haut, je sens que ma cage thoracique s’ouvre.
L’air me remplit chaque fois.
Sur un fond de guitare sale et dramatique, la crise fait place à l’apaisement.
Toute occupée à jauger mes mouvements pour ne pas me faire mal, à serrer les abdos, j’oublie le reste.
J’enchaine.
Je pense à cette fille souriante, qui m’a écrit qu’ELLE était fière de moi, car je me reprenais en main.
Et moi je me dis :“Ta reprise en main doit se faire partout, ma vieille!”.
La sueur perle sur mon visage, noyant mes larmes, qui se sont taries.
Ne plus considérer mon corps comme mon unique ennemi. En faire un terrain de bien-être.
Ne plus attendre que la nourriture me fasse maigrir. En tirer du plaisir, et des bienfaits.
Ne plus faire des séries d’abdos, dans l’attente de les avoir plus beaux. Se dépasser plutôt.
AVANCER
Dernier Floor bridge.
Ne plus considérer que je sois nulle parce que je ne fais pas ce que je veux. Sortir de cette peur du rejet, qui est le pendant des illusions.
Je relâche tout.
J’étends mes bras et mes jambes à fond. Je me sens bien et je suis fière de moi.
Exterminées les incriminations contre la vie…
Je me suis concentrée sur la contraction de mes muscles. A chaque exercice.
L’air, qui est ressorti de mes poumons a chassé ma pensée négative.
Je t’ai eu, vilaine fille!
Et en plus, je suis fière de moi. J’ai lutté contre moi-même et j’ai fait ma séance.
“Tu ne m’as pas abattue. Tu ne m’as pas eu et je suis bien en vie”.
Le calme ayant rempli mon corps, je me mets en savasana.
Ma sérénité me couvre et m’enveloppe.
Je procède à quelques postures de yoga.
Une salutation à la lune. Une Chandelle. Mon dos cède complètement sous les torsions.
Je me relève, ma respiration est stable.
J’ai réussi à abattre les démons, qui me tournaient autour.
Il y a une heure, j’aurai tout arrêté. Je voulais me cacher. La lumière me saoulait.
J’ai envie de lui dire que j’ai réussi.
Car juste avant de commencer, je lui ai envoyé un SMS pour lui dire que je pleurai, et que j’allais essayer. ELLE m’a renvoyé un gros cœur.
C’est ELLE et notre contrat implicite, qui m’ont sauvée ce soir. C’est le sport, qui m’a aidé à le faire.
Le nombre de footings effrénés, où j’ai laissé s’envoler des larmes.
Les séances de musculation intensive, où mes tremblements ont fait place à de l’assurance et de la force mentale.
Mais c’est ELLE, qui a menée cette séance, car ELLE est mêlée à mon processus de développement personnel.
C’est ELLE, qui depuis novembre, m’encourage de paroles bienveillantes et rassurantes.
Je prends mon téléphone, et je lui envoie un message : “Je ne pourrai pas attendre dimanche, pour te dire que j’ai fait mes trois circuits”.
ELLE me répond : “Yeah, trop forte!!!! Je suis fière de toi!”
ELLE le dit comme ça. Et je sais qu’ELLE le pense profondément.
ELLE a ce petit supplément d’âme, dont beaucoup manque. ELLE aime la vie et ELLE a décidé de l’embrasser.
ELLE ne la subit pas, elle la dessine. Ce qui lui permet de choisir tous les contours. Tout ce qu’ELLE souhaite en faire.
ELLE est si bien avec elle-même, ELLE est inspirante.
J’ai connu des sportifs, amoureux de leurs muscles et de leur image. ELLE, elle aime la gratitude de la performance.
J’ai connu des coachs à l’auto-bronzant. Ils se regardent beaucoup dans le miroir. Narcisse… ELLE, elle montre ce en quoi on doit croire.
J’ai connu des donneurs de leçon, brulant la vie par tous les bouts, pensant la maitriser. ELLE, elle a compris, que l’équilibre est la clé de l’épanouissement.
ELLE, je l’ai connu, alors que j’ouvrais mon blog de développement personnel. Justement pour raconter, qu’il y a des alternatives à la pensée négative.
J’ai été interpellée par son aura, car il est bien aligné avec sa force intérieure et ELLE brille.
Lorsque l’on pratique la psychologie positive, on apprend à apprivoiser le négatif.
Le sport est une manne efficace pour cela.
Mais surtout, on apprend à se nourrir des bienfaiteurs et à prioriser les personnes bonnes, gratifiantes et cosmiques.
ELLE en est.
Je vous invite à lui faire confiance un jour dans votre vie.
Nul besoin de théoriser, quand en pratique, on incarne la joie de vivre. Avec sa petite voix claire.
ELLE a du vivre des déboires, pour devenir ce qu’ELLE est. Ou peut-être pas. Après tout la sagesse est une intelligence, qui peut être innée.
Nous sommes en avril, et j’ai pris récemment contact avec l’école, qui va me former sur plusieurs mois, pour devenir naturopathe.
Mon corps se modifie. Je mange plus et avec joie. Je suis plus confiante.
Cette ELLE, qui m’a accompagnée tout au long de ce témoignage, c’est LEONA.
C’est une coach de vie.
Nini
Delphine, par ce témoignage, m’a fait un si beau cadeau…