Tampons : j’aurais pu mourir d’un choc toxique

Début 2017, on m’a diagnostiqué le syndrome du choc toxique, plus communément appelé SCT, une maladie qui peut entraîner de très lourdes séquelles ou être mortelle. La cause ? Les tampons “hygiéniques” et la coupe menstruelle.

À peine arrivée, c’était un véritable cauchemar. Je n’en ai pas parlé sur le blog ou les réseaux car je ne voulais pas inquiéter mes proches qui n’étaient pas au courant. Je souhaitais être rétablie avant de pouvoir partager mon expérience car je pense qu’il est de mon devoir de vous préserver.

Tout a commencé durant mes règles.
Depuis que j’ai opté pour le stérilet au cuivre, j’ai des règles plus douloureuses que sous pilules mais là c’était différent. On venait d’arriver en Australie et on était en Helpx à Bargara alors je ne voulais pas gâcher l’ambiance mais à partir du moment où j’ai eu des migraines tous les jours, accompagnées de maux de ventre à pratiquement en perdre connaissance, j’ai compris que quelque chose ne tournait pas rond. De plus, j’étais complètement exténuée et dormais en pleine journée, ce qui est totalement inhabituel.
Je ne sais pas comment l’expliquer mais je savais que le problème était d’ordre gynécologique alors on a pris rendez-vous pour le lendemain grâce à nos hôtes David and Kerrie qui connaissaient un gynécologue, j’ai eu beaucoup de chance. Le docteur m’a fait tout une batterie de tests et quelques jours plus tard le diagnostic tombait.
Staphylocoque doré + syndrome du choc toxique.
J’ai été sous le choc pendant quelques minutes. Mes pensées ne parvenaient pas à s’organiser. Je pensais à ma mère qui m’avait dit de faire attention car elle avait entendu parlé d’une fille qui avait dû se faire amputer d’une jambe suite à cette infection causée par un tampon et cette pensée tournait en boucle. Je pensais que c’était un mythe mais aujourd’hui je sais que c’est une terrible réalité…
La peur de mourir
« J’ai eu la peur de ma vie. » Ça vient souvent dans les conversations. Surtout dans le sud. On aime bien exagérer. Mais là je vous promets que c’est la vérité. J’étais loin de chez moi, sous le choc, le Docteur continuait de me parler en anglais et mon cerveau faisait un effort énorme pour ne pas lâcher la conversation. Parce que même s’il m’avait parler français ça aurait été la même chose. Puis, j’ai lâché. Je ne le voyais plus, je ne l’entendais plus. Et tout d’un coup, la peur est arrivée. « Merde mais on peut mourir d’un choc toxique ».
Et la question de la vie est arrivée. Quand on comprend qu’elle peut partir tout à coup, c’est toujours avec effroi. Je le sais depuis bien longtemps qu’elle peut s’en aller comme ça. Elle a pris des êtres si chers à mon cœur sans prévenir. Alors pourquoi pas moi ? Cette question là par contre était toujours restait obscure. Je n’y avais jamais vraiment pensé. Mourir, moi ? Il n’en est pas question ! Pas maintenant. Laissez-moi accomplir tous mes projets. Je n’en suis encore qu’à mes débuts.
Le gynécologue m’a prescrit des antibiotiques en essayant de me rassurer. Il m’expliqua aussi que je ne dois plus porter de tampons et que la coupe menstruelle n’échappe pas au problème. À partir du moment où le sang n’est pas évacué, il y a un risque.
Alors entre la peur de mourir et l’envie furieuse de vivre, je prenais mes antibiotiques.
10 jours d’angoisse sourde où j’essayais de profiter de la vie et où je taisais mes angoisses. 10 jours de fatigue où mon corps a lutté. Et je le remercie aujourd’hui car il a réussi à éliminer l’infection comme un grand.
J’ai vraiment eu du nez comme on dit. Je me sens chanceuse de connaître mon corps de la sorte. Quelques jours de plus sans traiter l’infection et l’histoire que je vous raconte aujourd’hui aurait pu être totalement différente.
Nous sommes tellement nombreuses à choisir le tampon comme moyen de protection lors de nos règles.
Même les tampons bio et la coupe menstruelle sont d’après le gynéxologue susceptibles de produire également un SCT, non en raison de leur composition, mais parce que comme les produits conventionnels, ils ont pour effet de « bloquer le flux » ce qui peut favoriser la prolifération du staphylocoque doré et son entrée dans l’organisme. C’est plutôt logique quand on y pense.
Bloquer quelque chose en soi qui doit être évacué à l’origine, ça ne peut pas être bon pour nous.
Et je peux vous promettre qu’il y a encore quelques mois je jurais le contraire et je souhaitais opter pour la cup. Si j’ai écrit cet article c’est pour prévenir plutôt que guérir comme je l’ai déjà fait. Je trouve que c’est prendre un risque (même minime) inutile. Ça ne vaut vraiment pas le coup. Enfin, la cup est une alternative plus saine par rapport à sa composition mais ça ne règle pas la question du choc toxique. Il a donc fallu que j’opte pour des serviettes. Et ce n’était pas avec plaisir. J’ai eu la chance d’en trouver en coton 100 % naturelle d’une marque australienne. Elles passent totalement inaperçues à l’oeil et en ressentis même en cas d’activité sportive. (Le travail à la ferme fut le test ultime…) Il y a donc des alternatives saines et confortables aux tampons (ou à la cup) les filles.
Voici deux autres témoignages poignants de chocs toxiques qui ont été détectés un peu trop tard…

Lauren Wasser, un top américain amputé de la jambe droite pour cette raison, raconte son calvaire quotidien depuis quatre ans et demi.
Orianne, 30 ans, a frôlé la mort après une septicémie liée aux tampons. Ces syndromes sont en recrudescence selon des scientifiques, même s’ils restent rares. Une étude inédite est en cours.

 

Au-delà du risque de choc toxique
“Les tampons – qualifiés de « poubelle chimique » par Audrey Gloaguen – cachent d’autres dangers. Des études prouvent la présence de produits chimiques dans les tampons. Celle de 60 Millions de consommateurs met en évidence des traces de dioxines, l’un des douze polluants les plus dangereux au monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et des résidus de dérivés halogénés, liés aux traitements des matières premières. Audrey Gloaguen a fait tester les six marques les plus utilisées par les femmes. Il y a tellement de composants chimiques « qu’il nous est impossible d’en faire l’inventaire », dénonce-t-elle. Le chimiste Bernard Tailliez en a trouvé entre vingt et trente. La cellulose des tampons provient des arbres, pas du coton. Les fibres sont de couleur marron. Pour les blanchir, les industriels peuvent utiliser du dioxyde de chlore, voire du chlore élémentaire, qui produisent des dioxines, des perturbateurs endocriniens.
Lésions dermiques, altération de la fonction hépatique, dégradation du système immunitaire… sont quelques-uns des effets de ces dioxines répertoriés par l’OMS. D’après le toxicologue belge Dominique Lison, les dioxines seraient aussi responsables de l’endométriose, une pathologie très douloureuse à l’origine d’infertilité. Autre perturbateur endocrinien retrouvé dans certains voiles et matières absorbantes : le DEHP, un phtalate, cancérigène interdit en Europe dans les jouets et les cosmétiques. Ou encore du glyphosate, c’est-à-dire… du désherbant.
Les femmes utilisent en moyenne 11 000 tampons dans leur vie, rappelle le Dr Lina. Même présents en faible quantité, les produits chimiques s’accumulent dans le corps.”
Pour lire l’article dans son intégralité sur Le Monde. 
Il s’agit de VOTRE santé alors j’espère que mon article permettra de transformer votre routine intime en une routine saine et 100 % santé.
Le Huffington Post (en association avec Le Monde) a relayé mon article par ici.
 
Vous savez ce qu’il vous reste à faire ?

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